21 Août 2013
Décothérapie, l'harmonie est en nous ! (Source : psychologie.com)
Le soin que nous mettons à décorer notre maison est une jolie façon de trouver notre équilibre intérieur. Pour les décothérapeutes, les psychodécorateurs ou les psychanalystes, aménager son espace de vie est un révélateur de soi et une source d’épanouissement.
Article de Sandrine Youknovski
Le chanteur Bénabar lui a consacré une chanson, Quatre murs et un toit, décrivant par le menu l’installation du couple, les naissances, les enfants qui grandissent et qui s’en vont, les petits-enfants qui reviennent.
Les changements de vie qui transforment la maison, le soin que nous mettons à l’aménager, à la décorer, tout cela vise à y passer des moments agréables et protégés. Les designers de mobilier ont parfaitement intégré notre envie de protection. D’autant plus que les difficultés économiques de ces dernières années ont fait de l’habitat une de nos valeurs refuges. « Notre mission n’est pas uniquement esthétique, nous sommes très attachés à apporter de l’apaisement et de la chaleur, explique Gilles Bonan, président du directoire du groupe Roche Bobois. Une large partie de notre clientèle aspire à puiser de nouvelles forces dans le réaménagement de son intérieur. Aussi sommes-nous très attentifs au choix des matériaux, des tissus, aux ambiances que nous mettons en scène. »
Pour la psychanalyse, la décoration est notre troisième enveloppe, après la peau et le vêtement, c’est pourquoi nous cherchons à l’entretenir, à l’embellir. Un postulat que traduit Jean-Philippe Cache, designer, décorateur et décothérapeute : « Notre intérieur physique reflète notre intérieur psychologique. » Mais notre habitation est-elle toujours ce lieu réconfortant auquel nous aspirons ? Comment l’améliorer pour nous y sentir mieux ?
La vibration des couleurs
Feng shui : réénergisez votre maison
Envie de frais, envie de neuf ? Pourquoi ne pas renouveler l’énergie de votre maison ? En jouant avec la lumière, les couleurs et les plantes, tout en suivant quelques règles de base du feng shui. Travaux pratiques.
C’est dans le feng shui, discipline chinoise millénaire, que l’« art d’aller bien chez soi » puise son inspiration. L’idée étant que l’aménagement de notre milieu de vie selon un certain nombre de principes, parmi lesquels la circulation de l’énergie, la complémentarité du yin et du yang et la théorie des cinq éléments – eau, terre, feu, métal et bois –, permet d’atteindre la plénitude physique, morale et intellectuelle. « Notre psyché dialogue dans un va-et-vient constant avec nos aménagements, eux-mêmes reflets de nos états psychiques », constate Alexandra Viragh, auteure de Vastu, la psychodécoration inspirée de l’Inde (Le Souffle d'or 2012). Car, si la maison nous transmet son énergie, nous déchargeons sur elle nos tensions, rappelle le psychiatre et psychanalyste Alberto Eiguer. C’est ce que nous ressentons chez les autres et qui nous fait dire qu’une maison dégage de bonnes ou de mauvaises ondes.
Pour nous aider à lutter contre le stress, le mauvais sommeil, etc., les décothérapeutes agissent sur les éléments qui composent notre décor. Par exemple, chaque couleur possède une vibration. Celle-ci entre en résonance avec soi, mais pas toujours de la manière que l’on croit. « Il est plus facile de monter en stress dans un univers blanc, dépouillé, que dans un espace réchauffé de jaune, une couleur sociale, ou encore où le bois est présent », remarque Thomas Thibon, aménageur d’espace. Il aura fallu des années à Laurence, 45 ans, pour réussir à faire entrer la couleur chez elle. Longtemps, elle a pensé que le blanc et l’épure qu’elle avait choisis pour son appartement étaient source de zen : « C’était exactement comme je voulais, mais je n’arrivais pas à m’approprier l’espace. » C’est l’installation de sa cheminée et son premier feu de bois qui ont introduit la chaleur et le jaune. Ont suivi les rideaux et les coussins rouges. « C’est comme si je m’autorisais enfin à habiter chez moi, donc à vivre. »
« On retrouve dans chaque habitation une part cognitive, une part ergonomique et une part esthétique, détaille Franck Dupuy, architecte d’intérieur designer et ergonome. Utiliser le nombre d’or, les symboles positifs, jouer sur la lumière permet de redonner du sens aux espaces et de créer une unité afin que ces axes s’équilibrent. »
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